Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe veut réactiver les réacteurs à l’arrêt. Il pousse donc certains des réfugiés du nucléaire à retourner chez eux pour donner l’impression que l’accident de Fukushima est résolu. La petite ville de Tamura est située à l’orée de la zone interdite des 20 kilomètres autour de la centrale. La radioactivité y est faible, moins de 20 millisieverts par an. C’est habitable. Une radio dans un hôpital délivre 10 millisieverts.
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Mais un retour dans les zones de Fukushima évacuées après l’accident nucléaire ne convainc pas tout le monde. Seules des personnes âgées de plus de 70 ans sont prêtes à retourner chez elles, et encore. Dans les deux ans à venir, le gouvernement autorisera 30 000 personnes à retourner dans leur logement d’origine. Il n’est pas interdit de rêver.
Dans les zones en partie décontaminées comme Tamura, dit un expert français, les niveaux de radioactivité sont redevenus tolérables, mais inutile de songer à aller cueillir des champignons aux alentours et les manger, car ce sont des éponges à radioactivité. Les candidats au retour à Fukushima doivent être informés sur ce qu’ils doivent faire pour limiter les risques.