Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Selon les autorités de la préfecture de Fukushima, 1 656 personnes sont décédées depuis lors, alors que la catastrophe naturelle elle-même avait fait 1 607 victimes.
Beaucoup de survivants du tsunami, de réfugiés du nucléaire à Fukushima, vivent depuis trois ans dans des habitations provisoires.
Ils se trouvent dans une situation d’attente passive qui s’éternise et finissent par souffrir de problèmes psychiques ; dépression, troubles affectifs, anxiété. Ils perdent le goût de vivre. Le suicide chez les personnes âgées est en forte hausse dans la région de Fukushima.
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La discrimination envers ceux qui vivaient le plus proche de la centrale est réelle. Des projets de mariages sont annulés car les parents de la future épouse travaillaient dans la centrale de Fukushima.
Un quart des enfants affectés par le tsunami et l’accident nucléaire (le plus grave de l'histoire depuis celui de Tchernobyl), nécessitent, eux aussi, des soins psychologiques. Ils ont perdu des frères et soeurs, des parents, leurs maisons, ou sont séparés de leurs parents et ils souffrent d’une forme de claustration, de symptômes divers ; vertiges, nausées, maux de tête.