Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Dès 7h du matin, plusieurs centaines de policiers anti-émeutes ont repris le contrôle d’un des sites de manifestation, près du ministère de l’Energie. Une centaine de personnes a été arrêtée.
Dans l’un des principaux sites dans le nord de Bangkok, les manifestants, menés par le moine bouddhiste Luang Pu Buddha Issara, ont accepté, après négociations, d’évacuer l’avenue qu’ils paralysaient depuis début janvier. Le principal point de tension dans la matinée était autour du siège du gouvernement, dans le quartier historique de Bangkok.
Les policiers anti-émeutes ont tiré des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour tenter de chasser le groupe le plus radical des manifestants, barricadés derrière des piles de sacs de sable et des blocs de béton. Certains manifestants ont riposté avec des armes à feu. Il y a plusieurs blessés de part et d’autre, dont un policier touché d’une balle dans la tête. Il semble que les autorités soient décidées à se montrer fermes, après le désastreux fiasco de l’opération de police du week-end dernier.
Dans le même temps, la Première ministre Yingluck Shinawatra a fait une intervention officielle à la télévision. Elle s’est adressée aux riziculteurs qui manifestent à Bangkok pour réclamer le paiement d’arriérés dans le cadre d’un programme gouvernemental de subventions. Une façon sans doute de faire comprendre que l’opération de police ne vise pas ces paysans venus des provinces.