Des dizaines de leaders de l'opposition peuvent être arrêtés à tout moment, dont Suthep Thaugsuban qui fait lui-même l’objet de plusieurs mandat d'arrêt.
Mais les autorités, soucieuses d’éviter les affrontements violents, se sont jusqu’à présent gardées de procéder à des interpellations qui pourraient dégénérer.
L'arrestation de Sontiyan Cheunruethainaitham marque peut-être la volonté du gouvernement de reprendre la main sur un mouvement qui, selon notre correspondant à Bangkok, commence à s’essouffler.
Il y a quelques jours, les autorités avaient déjà ordonné l’expulsion de l’influent homme d’affaires d’origine indienne, Satish Segal, installé en Thaïlande depuis près de 50 ans, pour sa participation active aux rassemblements.
Ce lundi un engin explosif a blessé 6 éboueurs après une manifestation dans la capitale. Les manifestants ont immédiatement annoncé une énième journée de mobilisation massive.
Mais après des mois de manifestations, d’opération de blocus, et après le boycott des élections législatives, le gouvernement est toujours en place.
Pour l’instant, le bras de fer continue, et l’incertitude la plus complète demeure sur l’avenir politique du pays, qui selon les observateurs n'est pas à l'abri d'un coup d'Etat judiciaire