« Le scrutin de dimanche ne pourra pas être validé », a déclaré mercredi 29 janvier l’un des membres de la commission électorale thaïlandaise, favorable à la demande de l’opposition de reporter ces législatives.
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Le week-end dernier, lors des votes par anticipation, près de 2 millions de personnes avaient été privées d’accès aux urnes. Et si, cette fois, l’opposition ne prévoit pas d'empêcher les gens d’aller voter, a promis son leader, Suthep Thaugsuban, ses partisans doivent tout de même bloquer la circulation. Il les a appelés, mardi, à « tout faire pour que les élections n'aient pas lieu ».
Les chemises rouges veulent éviter la confrontation
De leur côté, les partisans du gouvernement jouent pour l'instant la retenue. Pour éviter les risques de confrontation violente, les « chemises rouges » de l’UDD (Front uni pour la démocratie et contre la dictature) ont annoncé l’annulation d’un grand rassemblement prévu ce vendredi.
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A ces tensions dans la rue s'ajoutent les problèmes d’acheminement des bulletins de vote dans le sud du pays, fief des opposants, et l’absence de candidats dans plusieurs circonscriptions. Le scrutin a donc toutes les chances d’être un coup d’épée dans l’eau. Son maintien a, en fait, surtout permis à la Première ministre Yingluck Shinawatra de faire prévaloir le droit et d’affirmer qu’elle maîtrisait encore la situation. Mais, élections ou pas, l’instabilité politique et démocratique de la Thaïlande reste entière.