C’est la commission électorale qui avait demandé en décembre dernier un report de l’élection du 2 février. Elle jugeait la situation trop volatile pour organiser un scrutin – on en est aujourd’hui à neuf morts et plusieurs dizaines de blessés. Mais le gouvernement avait immédiatement refusé ce report, qui selon lui provoquerait de nouvelles violences.
Du coup, la commission électorale avait saisi la Cour constitutionnelle. Elle lui avait demandé s’il était effectivement possible de reporter ces élections et, surtout, qui a le pouvoir de le faire : la commission ou le gouvernement ?
Réponse de la Cour ce vendredi 24 janvier, très prudente : oui, un report est possible, mais la commission et le gouvernement « doivent s’entendre sur une nouvelle date »… Le blocage devrait donc continuer puisque justement, si ce jugement était demandé, c’est que les deux partis n’étaient pas d’accord.
Le temps presse : le 2 février, la date de ces élections, est dans à peine dix jours. Les Thaïlandais vivant à l’étranger ont déjà voté. D’autres votes « avancés » doivent se dérouler ce dimanche.
En ne choisissant pas entre la commission électorale et le gouvernement, peut-être la Cour constitutionnelle voulait-elle éviter de nouvelles violences. Peut-être voulait elle aussi éviter d'être considérée comme partis-pris. Elle n’aura en tous cas pas contribué à clarifier la situation.