« Nous sommes retournés au XVIe siècle », s’est exclamé un député après l’arrestation des treize violeurs présumés. « C’est inacceptable ». De fait, certains politiques demandent déjà qu’ils soient condamnés à mort.
Depuis un an, l’Inde n’en finit plus de découvrir ses crimes sexuels et cette fois, ce sont les conseils de village qui sont montrés du doigt. Ces assemblées traditionnelles qui, selon Amnesty International, « sont connues pour condamner illégalement les femmes à des châtiments inhumains ».
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Lundi 20 janvier, une jeune femme de 20 ans a été surprise avec un homme d’un autre village. L'assemblée (constituée uniquement d'hommes) a immédiatement été réunie et les a condamnés à une amende de 25 000 roupies chacun (environ 300 euros) dont la jeune fille n'a pu s’acquitter. « Sa famille ne peut pas payer, alors profitez de la fille et profitez-en bien », aurait alors dit le chef du conseil.
« Je ne sais même pas combien de fois j’ai été violée », a témoigné la jeune femme, qui ne sera admise à l’hôpital que deux jours plus tard : selon sa mère, ses bourreaux faisaient pression sur la famille, qui n’a finalement porté plainte que mercredi.
« Une telle mentalité n'existe pas seulement dans des contrées rurales reculées mais également dans le métro de Delhi », a témoigné la secrétaire d’une ONG de défense du droit des femmes : « Les racines sont ancrées profondément dans notre société et notre caste ».
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