Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Cette jeune stagiaire était une amie de la famille du directeur du magazine et une proche de sa propre fille. Mais si l'on en croit la déclaration de la victime, cela ne semble pas avoir empêché ce journaliste, Tarun Tejpal, de la violer dans un ascenseur, à la sortie d'une conférence. La jeune femme en a informé lundi dernier la directrice adjointe de l'hebdomadaire.
Ceci a poussé Tarun Tejpal à démissionner pour une période six mois, après s'être excusé par écrit pour, reconnaît-il, « cet incident malheureux contraire à tout ce que nous croyons ». Suite au viol collectif de l'année dernière à New Delhi, le magazine Tehelka, très engagé et réputé en Inde pour son intégrité, avait en effet été à la pointe dans la dénonciation de ces violences faites aux femmes.
Aujourd'hui, une équipe de police a visionné les enregistrements vidéos pris dans l'ascenseur de l'hôtel et a promis qu'elle ne ferait preuve d'aucune clémence particulière envers ce journaliste célèbre. S'il est reconnu coupable de viol, Tarun Tejpal encourt un minimum de sept ans de prison.