Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Dennis Rodman ne fait pas de politique. « Kim Jong-un est d’abord mon ami. Je l’adore », affirme le basketteur américain, pour lequel ce match de gala est un « cadeau d’anniversaire » pour le dirigeant nord-coréen, un cadeau qui permettra « d’ouvrir des portes » et « de dialoguer sur certains sujets ».
Mais la rencontre entre des anciens de la NBA, la ligue professionnelle de basket américaine, et des joueurs nord-coréens, représente du pain béni pour la propagande du régime, qui affirme que son « leader suprême » Kim Jong-un est adulé dans le monde entier. C’est pourquoi les critiques fusent. Au Etats-Unis, le député démocrate Eliot Engel a rappelé les souffrances de la population d’une Corée du Nord qualifiée « d’Etat-goulag ». Il a comparé ce match à « un déjeuner avec Hitler ».
Rodman a aussi été accusé de ne pas avoir cherché à faire libérer un prisonnier américain, détenu par Pyongyang depuis plus d’un an. Certains analystes estiment néanmoins que cette « diplomatie du basketball » pourrait contribuer à ouvrir la voie à d’autres échanges et projets de coopération, et donc à apaiser les tensions sur la péninsule coréenne.