Hong Yong avait pris ses fonctions il y a seulement six mois. Et comme l’ambassadeur en Suède, ou celui en poste en Malaisie, également rappelé, c’était un proche de Jang Song-thaek.
Pour Juliette Morillot, spécialiste de la Corée, journaliste au mensuel d’informations stratégiques La Revue, le jeune dictateur Kim Jong-un prouve qu'il a assis son autorité : « Ce remaniement en profondeur et cette prise de pouvoir de Kim Jong-un a commencé il y a près d’un an. Ce que l’on voit aujourd’hui c’est un aboutissement, ce n’est pas un début. C’est un signe d’affermissement du pouvoir et ce n’est pas un signe d’affaiblissement ou de mésentente au sein de la Corée du Nord. C’est plutôt l’inverse. C’est le signe de la prise de pouvoir de Kim Jong-un. »
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Prise de contrôle donc, sur un clan jugé trop encombrant. Le dirigeant nord-coréen avait d'ailleurs pris soin de médiatiser l’exécution de son ex-mentor Jang Song- thaek.
« Il a probablement été écarté parce qu’il prenait trop de pouvoir, non seulement lui mais tout son clan et toutes les personnes qui travaillaient avec lui, explique Juliette Morillot. Que ce soit à l’étranger dans les ambassades ou à l’intérieur du pays. Jang Song- thaek et son clan contrôlaient d’énormes avoirs financiers et notamment des sites économiques extrêmement puissants. »
D’après les services de renseignement sud-coréens, deux proches de Jang Song-thaek ont également été exécutés.
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