Toujours pas d'issue à la crise politique en Thaïlande

Pour la quatrième journée consécutive les manifestants ont marché vers différents ministères et le Parlement a rejeté une motion de censure contre la Première ministre Yingluck Shinawatra. Mais l’opposition ne baisse pas les bras. Les manifestants anti-gouvernementaux ont coupé l'électricité du siège de la police nationale en plein centre de Bangkok.

L’opposition n’avait aucune chance de faire passer sa motion de censure, car elle est très minoritaire au parlement face au parti Puea thaï au pouvoir. Mais cet échec pourrait renforcer la mobilisation des manifestants qui réclament la démission de la Première ministre.

Dans une allocution télévisée, Yingluck Shinawatra a appelé ce jeudi l’opposition à cesser ses manifestations et à accepter le dialogue, mais le leader de la contestation Suthep Thaugsuban exclut toute négociation.

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La pression risque de s'accentuer à l’approche du 5 décembre, jour de l’anniversaire du roi. Une date butoir en quelque sorte dans un pays où l’on ne plaisante pas avec le respect dû au monarque. Les «Chemises jaunes» de l'opposition cherchent d'ici là à rallier les fonctionnaires, et notamment l'armée, qui leur est traditionnellement favorable.

C'est un projet de loi d’amnistie qui a déclenché la colère en octobre dernier. Ce texte aurait permis le retour de l’ancien premier ministre en exil, Thaksin Shinawatra. Il a été rejeté par le Sénat, mais cela n'a pas suffit. Les manifestants menés par l'opposition veulent mettre fin à ce qu'ils appellent le «système Shinawatra». Selon eux, la Première ministre Yingluck Shinawatra n'est que la marionnette de son frère, chassé du pouvoir en 2006 par un coup d'état militaire.

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