Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, veut construire - avec le conglomérat Mitsubishi - sur le site nucléaire accidenté une centrale au charbon à cycle combiné et à gazéification intégrée.
Alors que ces dernières années, le charbon, très nocif pour l'environnement, a mauvaise presse, cette technologie développée par Mitsubishi permet d’augmenter la production d’électricité de 20% avec la même quantité de charbon. Ce nouveau type de centrale à charbon dite « propre » devrait être mise en service vers 2020.
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Depuis l’arrêt de tous ses réacteurs nucléaires, Tepco éprouve des difficultés à garantir une fourniture stable d’électricité dans la région de Tokyo, nébuleuse urbaine qui recense 38 millions d’habitants dans un rayon de 60 kilomètres.
Tepco a le monopole de la distribution d’électricité à Tokyo. Le Premier ministre Shinso Abe veut relancer certains des réacteurs à l’arrêt. Le Japon en compte 50. La moitié d’entre eux pourrait être relancée à terme mais le processus sera lent.
Avant l’accident de Fukushima, le nucléaire représentait 30% de l’électricité au Japon.