Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Shunichi Tanaka, le président de l’instance de régulation de l’industrie nucléaire au Japon (NRA) insiste : « Seule de l’eau très faiblement radioactive, stockée dans près d’un millier de réservoirs sur le site de Fukushima, pourrait être rejetée dans l’océan Pacifique ». Le groupe Toshiba est en train de tester un système de décontamination. Il peut filtrer 60 éléments radioactifs, mais il ne permet pas de retirer le tritium utilisé dans la fission nucléaire et les armes atomiques.
Moyens supplémentaires
Shunichi Tanaka reconnaît que des moyens supplémentaires seront nécessaires pour retirer le tritium et d’insister encore une fois : « Lorsque l’on parle de tritium, il convient d’être prudent. Les médias mentionnent que 20 000 à 30 000 milliards de becquerels de tritium ont été dispersés dans l’environnement en deux ans à Fukushima. Mais cela ne représente que 35 grammes de tritium », selon ses calculs.
Depuis l’accident, la centrale déverse dans l’océan 300 tonnes d’eau moyennement radioactive, enfouie dans ses sous-sols. L’eau hautement radioactive, utilisée pour refroidir les réacteurs et stockée dans des réservoirs qui ne sont plus totalement étanches, augmente, elle, chaque jour de 300 tonnes.