Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Au total, près de 300 tonnes d'eau hautement radioactive ont dernièrement fui de l’un des réservoirs de stockage de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. C’est la première fois que l’Autorité de régulation nucléaire du Japon diffuse une alerte au sujet de la gravité d’une telle fuite en se servant de l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines) établie par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Jusqu’ici, Tepco et le gouvernement japonais tendaient à sous-estimer le sérieux de ces fuites radioactives à répétition. Mais, depuis que l’opérateur de la centrale de Fukushima a fini par admettre que, depuis plus de deux ans, 300 tonnes d’eau plus ou moins radioactives sont déversées chaque jour dans l’océan Pacifique, cette incapacité de Tepco à gérer ces eaux contaminées suscite désormais des réactions à l’extérieur du Japon.
Ainsi, la Corée du Sud demande aujourd'hui au Japon d’expliquer plus clairement comme il compte empêcher ses eaux radioactives d’atteindre l’océan et les zones de pêche.
Encore d'autres fuites d'importance ?
L'organisme régulateur japonais est préoccupé par l'éventualité d'autres fuites dans d'autres réservoirs. Déjà, toute personne se tenant à 50 centimètres dela cuve de stockage incriminée reçoit en une heure une radiation cinq fois supérieure au niveau annuel maximum toléré au Japon pour les employés du secteur nucléaire. Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des Bois, revient sur les conséquences de ce nouvel incident pour les hommes et pour l'environnement :