Tepco n'est pas connue pour sa transparence, mais cette fois c'est elle qui a tiré la sonnette d'alarme. Depuis lundi matin, 300 tonnes d'eau radioactive se sont répandues en flaques dans le sol de la centrale. Elles proviennent d'un réservoir de stockage. Selon la compagnie d'électricité, des murets auraient dû contenir le liquide en cas de fuite. Manifestement, des valves pourraient avoir été laissées ouvertes. Le danger est considérable : un litre de cette eau contient 80 millions de becquerels et de nombreux éléments radioactifs.
A seulement 50 cm au-dessus des flaques, le niveau de contamination est tel que toute personne qui y serait exposée recevrait en une heure la dose maximale autorisée en 5 ans. Tepco a commencé à pomper l'eau lundi soir, mais à un rythme extrêmement lent : 1 mètre cube par heure. Ce mardi les fuites se poursuivent. Mais selon l'opérateur de la centrale le liquide n'a pas atteint l'océan Pacifique, à 500 mètres de là.
Depuis la catastrophe en mars 2011, la gestion de l'eau radioactive qui a servi à refroidir la centrale pose de sérieux problèmes à la compagnie. De grandes quantités se sont accumulées en sous-sol, entre les réacteurs et l'océan. Les plus récentes études affirment que 300 tonnes de ce liquide se déversent chaque jour dans la mer.