Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Juan Carlos Lentijo, le chef de la mission de l’AIEA à Fukushima, proposera d’ici deux mois des solutions pour décontaminer les zones radioactives. Il fera également des propositions concernant la gestion des déchets radioactifs, et incitera le gouvernement japonais à mieux communiquer avec les 160 000 riverains de la centrale évacués depuis l’accident et qui ont perdu tout espoir de pouvoir revenir un jour chez eux.
Le gouvernement japonais et l’AIEA sont donc décidés à œuvrer ensemble pour développer les technologies de décontamination de nettoyage du site de Fukushima, la zone interdite des 20 à 30 kilomètres autour de la centrale. Il s'agit de démontrer au monde extérieur qu’il est possible de résoudre l’accident nucléaire le plus complexe de l’histoire, sans avoir à recouvrir la centrale de Fukushima d’un sarcophage, comme à Tchernobyl, et préserver l’essentiel : le marché des centrales nucléaires dans le monde.
Au même moment, Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, est forcé d’admettre que de l’eau de pluie contaminée s’est peut-être écoulée dans l’océan Pacifique, lors du récent passage d’un typhon au-dessus de la centrale.