Automobile : Renault fin prêt à investir le marché chinois

Selon le journal Les Echos, le constructeur français Renault serait sur le point de valider un projet de joint-venture avec le chinois Dongfeng. Un conseil extraordinaire de la marque au losange s’est tenu jeudi 21 novembre. Cette réunion fait suite au feu vert donné par Pékin. Le dossier était en jachère depuis huit ans.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Si l’accord oral de la Commission nationale du développement et de la réforme (l’instance de supervision chinoise) est confirmé sur le papier, Renault sera le dernier des dix grands constructeurs mondiaux à venir s’implanter en Chine.

Jusqu’à maintenant, la marque au losange n’assemblait pas ses véhicules sur le premier marché automobile du monde, mais les importait. En s’associant avec Dongfeng, le Français pourrait quadrupler ses ventes, la presse chinoise parle de 150 000 véhicules dans un premier temps, et à terme, selon le Quotidien du peuple, de 300 000 voitures et 600 000 moteurs. Mais nous n’en sommes pas là…

Car après ces tractations interminables, les choses ne font que commencer pour Renault. La marque est très peu connue des Chinois, le groupe va devoir se créer un réseau de distribution conséquent et mettre le paquet sur le marketing. Dans le cahier des charges fixé par les autorités chinoises : une usine non pas sur la côte Est, mais à Wuhan pour développer les régions plus au centre. Renault est également attendu sur les voitures hybrides dans un pays où la lutte contre la pollution est devenue une priorité des autorités. Les premiers véhicules Renault produits en Chine sont, quant à eux, attendus pour 2016, voire 2017.

Voilà un accord imminent, nous disent Les Echos, qui attend cependant confirmation, peut-être au moment de la venue du ministre français de l'Economie, dont la visite est programmée la semaine prochaine à Pékin.

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