France: Renault et ses principaux syndicats signent un accord de compétitivité

Comme l'avait déjà fait la CFE-CGC, le syndicat FO-Renault a annoncé qu'il donnait son aval au projet d'accord de la direction visant plus de compétitivité et de flexibilité dans les sites français du constructeur automobile. L’accord est donc adopté de fait puisque ces deux syndicats représentent plus de 30% des voix requises.

C’est le premier accord du genre au niveau du groupe Renault. Il pourrait même devenir la référence en la matière. Pour Dominique Chauvin, délégué syndical CFE-CGC, l’accord permet d’éviter les plans sociaux.

« On met un frein à la désindustrialisation de sites français de Renault, explique-t-il. Aujourd’hui, on a des garanties de non fermeture, pendant quatre ans certes, mais quand vous voyez le marché actuel et la concurrence, quand vous voyez comment ça ferme, si on a au moins protégé des sites de Renault, plus ce qu’il y a autour, car un emploi Renault c'est quand même trois ou quatre emplois indirects, c’est considérable. »

La CGT reste opposée à cet accord. C’est un coup dur pour les salariés, estime Jean-François Pibouleau, délégué central adjoint : « C’est une régression sociale. Les conditions de travail vont fortement se détériorer au sein du groupe Renault. C’est une augmentation de l’intensification du travail et, de plus - et ça c’est extrêmement important parce que c’est pour l’avenir de l’entreprise -, c’est un mauvais coup pour l’ingénierie véhicule, qui se verra supprimer 2 500 emplois en France. »

Plus de mobilité interne, mutualisation des fonctions de support, réforme du temps de travail et gel des salaires pour 2013 : c’est sur ces points que les deux syndicats ont cédé. En revanche, la direction de Renault ne devra pas fermer de site en France malgré les 8 200 suppressions de postes prévus d'ici fin 2016.

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