C’est le premier accord du genre au niveau du groupe Renault. Il pourrait même devenir la référence en la matière. Pour Dominique Chauvin, délégué syndical CFE-CGC, l’accord permet d’éviter les plans sociaux.
« On met un frein à la désindustrialisation de sites français de Renault, explique-t-il. Aujourd’hui, on a des garanties de non fermeture, pendant quatre ans certes, mais quand vous voyez le marché actuel et la concurrence, quand vous voyez comment ça ferme, si on a au moins protégé des sites de Renault, plus ce qu’il y a autour, car un emploi Renault c'est quand même trois ou quatre emplois indirects, c’est considérable. »
La CGT reste opposée à cet accord. C’est un coup dur pour les salariés, estime Jean-François Pibouleau, délégué central adjoint : « C’est une régression sociale. Les conditions de travail vont fortement se détériorer au sein du groupe Renault. C’est une augmentation de l’intensification du travail et, de plus - et ça c’est extrêmement important parce que c’est pour l’avenir de l’entreprise -, c’est un mauvais coup pour l’ingénierie véhicule, qui se verra supprimer 2 500 emplois en France. »
Plus de mobilité interne, mutualisation des fonctions de support, réforme du temps de travail et gel des salaires pour 2013 : c’est sur ces points que les deux syndicats ont cédé. En revanche, la direction de Renault ne devra pas fermer de site en France malgré les 8 200 suppressions de postes prévus d'ici fin 2016.