Si le chef de l’Etat philippin, Benigno Aquino, évoque 2 000 à 2 500 morts, les Nations unies et les différentes organisations non-gouvernementales continuent d’estimer à 10 000 le nombre de victimes.
Selon Elisabeth Byrs, porte parole du Programme alimentaire mondial (PAM), qui a envoyé 44 tonnes d’aide alimentaire sur place et coordonne la logistique pour les différentes organisations des Nations unies, il est même impossible d'avancer un chiffre, même provisoire.
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De nombreuses petites localités restent inaccessibles. Sans moyen de communication, il paraît donc inconcevable d’avancer un bilan à l'heure actuelle. Elisabeth Byrs estime même qu’il sera très difficile, voire impossible, de donner un chiffre à l’avenir car une vague a emporté sur 600 kilomètres des villages entiers et leurs populations.
Cette guerre des chiffres ne change rien à l’urgence de la situation. 2,5 millions de personnes ont un besoin urgent d’aide alimentaire, médicale et matérielle. D’autant plus qu’une autre tempête est attendue pour la fin du mois de novembre. Et si, d’ici là, l’aide n’arrive pas sur place, le nombre de victimes pourrait considérablement s’alourdir.