Avec nos envoyés spéciaux à Cebu, Richard Riffonneau et Nicolas Falez
Ce sont des gamins, parfois très jeunes, agglutinés au bord de la route qui file vers le nord de l’île de Cebu. Ils brandissent des pancartes demandant de la nourriture, de l’eau, ou tout simplement de l’aide.
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Au bord de la route, une femme, aussi : Balangai Binaba, assise devant une cabane de bois, un bébé sur les genoux. Elle parle de la force incroyable de la tempête, l’alerte de niveau 4. « J’ai eu très peur », dit-elle en racontant les objets et les toits emportés par le « supertyphon », comme on l’appelle ici.
Et c’est vrai que le paysage porte encore les cicatrices de cette tempête hors norme. Maisons effondrées, lignes électriques couchées au sol, arbres arrachés. On circule désormais sans difficulté sur cette route côtière, mais on est très loin d’un retour à la normale. « C’est très difficile. On manque de tout : de nourriture, d’eau, de médicaments », commente la femme assise devant sa maison.
Et c’est vrai qu’on croise bien peu de véhicules transportant des biens de première nécessité sur cette route bordée d’enfants qui tendent la main.