Une telle accélération des évènements n'avait pas eu lieu depuis que l'Iran a relancé son programme d'enrichissement d'uranium, il y a huit ans. Huit années de dialogue de sourds, de tensions, de durcissements des sanctions qui pèsent sur l'Iran, soupçonné de travailler à un programme nucléaire militaire.
On savait que le ton avait changé depuis l'élection du président Rohani, en juin dernier. On savait que les Iraniens étaient arrivés le mois dernier à Genève, lors du précédent round de négociations, avec une proposition de sortie de crise. Une proposition maintenue secrète par les différentes délégations. On a entendu, cette semaine à Paris, le ministre iranien des Affaires étrangères déclarer qu'un accord était possible « dès cette semaine » à Genève.
Vers un accord intermédiaire ?
« Il y a des avancées, mais rien n'est encore acquis », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à son arrivée en Suisse. Le secrétaire d'Etat américain, lui, est actuellement dans l'avion qui l'emmène à Genève.
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Suspens, donc. Mais si les choses se débloquent effectivement ce vendredi, elles prendront probablement la forme d'un accord intérimaire. Une première étape avec des gestes de part et d'autre. Pourquoi pas la suspension d'une partie des activités nucléaires de l'Iran, en échange de l'allègement partiel des sanctions qui visent la République islamique d'Iran.