Le mois dernier, une atmosphère nouvelle a dominé le précédent round de négociations. La nouvelle équipe iranienne, nommée par le président Rohani après son élection en juin dernier, a en effet présenté une proposition pour résoudre la crise nucléaire. Et «un accord est possible cette semaine», estime le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Optimisme mesuré
Mohammad Javad Zarif est à la fois le chef de la diplomatie iranienne et l'homme qui représente l'Iran dans les négociations sur le nucléaire. Agé de 53 ans et parfaitement anglophone, il vient de faire escale à Paris avant de se rendre à Genève pour sa seconde session de discussions avec le groupe des Six pays en charge du dossier nucléaire.
«On peut conclure cette semaine à Genève», affirme-t-il dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, tout en ajoutant prudemment que si un accord n’intervient pas tout de suite, « ce n'est pas un désastre tant qu'on avance », un optimisme affiché mais altéré quand même par un sérieux bémol. Mohammad Javad Zarif ne fait en réalité que reprendre les propos tenus ces derniers jours par le Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, lequel admet, en substance, que l'Iran doute de la sincérité de ses interlocuteurs.
«Le groupe des six pays qui négocient avec la République islamique doit gagner la confiance des Iraniens», a expliqué le chef de la diplomatie iranienne dans un entretien accordé à France24. Après avoir rencontré mardi soir son homologue français Laurent Fabius, il admettait volontiers que la relation Téhéran-Paris avait «connu des jours meilleurs». Il est vrai que la France a été en pointe ces dernières années pour faire adopter les sanctions internationales à l’encontre de l'Iran.