Avec notre correspondant à Vienne, Nathanaël Vittrant
On parle ici d’ « optimisme prudent ». Les diplomates espèrent que l’Iran acceptera cette fois de faire des concessions. Depuis janvier 2012, il y a eu onze rencontres entre l’Iran et l’AIEA, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’en est pas sorti grand-chose. Mais depuis juin, le ton a changé à Téhéran, de quoi espérer une sortie de l’impasse.
Le directeur général de l’AIEA, le Japonais Yukiya Amano, doit rencontrer cet après-midi en tête à tête le négociateur en chef des Iraniens Abbas Araqchi. Les deux parties devraient ensuite entrer dans le détail : visite des sites, accès aux documents et aux personnes.
→ A (RE)LIRE : Le sort de la République islamique est-il lié au nucléaire ?
L’agence internationale réclame toujours, par exemple, d’accéder à la base militaire de Parchin où elle soupçonne la République islamique d’avoir procédé à des tests nucléaires militaires au début des années 2000.
Il ne faut pourtant pas attendre de percée trop significative à Vienne. Les discussions avec l’AIEA servent en réalité à préparer d’autres négociations début novembre à Genève, cette fois entre l’Iran et le groupe des 5+1 : les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.