Miné par les sanctions internationales, l'Iran fait face à une pénurie de médicaments

Une délégation de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) était en Iran ce jeudi. Elle a tenté de négocier l'accès à des sites sensibles. L'Iran est soupçonné de fabriquer la bombe nucléaire et, de ce fait, est soumis à un embargo international. Des sanctions qui pèsent de plus en plus sur l'économie du pays. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté et les médicaments manquent.

Depuis plusieurs semaines en Iran, certains médicaments manqueraient cruellement. Des médicaments que le pays importe. « Il y a des pénuries, notamment de médicaments destinés à lutter contre certains cancers, de médicaments pour traiter les insuffisances respiratoires ou contre des maladies comme le sida. Effectivement, il y a à l'heure actuelle un problème. Je dirais même que le problème commence à devenir assez grave », confirme Fereydoun Khavand, économiste à l'université Paris-V.

Théoriquement, les sanctions internationales ne touchent pas les produits de premières nécessité dont les médicaments. Mais l'Iran, qui ne peut plus exporter son pétrole comme avant, manque de devises. Et l'argent restant n'est pas toujours utilisé à bon escient. « En raison de la corruption, les importateurs qui ont obtenu des licences pour l'importation de ces médicaments, ont détourné une partie de ces devises pour importer autre chose, par exemple des produits cosmétiques », explique encore Fereydoun Khavand.

Certains préféreraient aussi revendre les produits qu'ils importent sur le marché noir, à des prix plus avantageux pour eux.

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