Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La manifestation, plus importante que les années précédentes, s’est déroulée devant l’ancienne ambassade américaine à Téhéran à l’occasion du trente-quatrième anniversaire de son occupation par des étudiants islamistes, événement qui avait provoqué la rupture des relations entre les deux pays. Les manifestants ont brûlé des drapeaux américains et israéliens et scandé des slogans hostiles aux deux pays.
Timide rapprochement
Ils portaient également des maquettes de centrifugeuses destinées à l’enrichissement d’uranium, en signe de soutien au programme nucléaire iranien. Téhéran refuse en effet de suspendre son programme d’enrichissement, malgré les demandes occidentales, alors que les négociations nucléaires doivent reprendre jeudi à Genève.
Cette manifestation visait à insister sur le fait que l’Iran ne fait toujours pas confiance aux Etats-Unis, malgré le timide rapprochement opéré entre les deux pays avec l’entretien téléphonique entre les présidents Hassan Rohani et Barack Obama en septembre dernier.
Les manifestants ont en effet demandé la fin de toutes les sanctions économiques en signe de bonne volonté de la part des Etats-Unis. Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a d’ailleurs déclaré samedi qu’il n’était pas optimiste sur les négociations nucléaires tout en apportant un soutien ferme aux négociateurs iraniens.