Pakistan : l’ex-président Pervez Musharraf libéré sous caution

La justice pakistanaise vient de libérer sous caution l'ancien président Pervez Musharraf. Il était assigné à résidence depuis près de six mois. Le général est dans le collimateur de la justice dans plusieurs affaires et est accusé notamment de meurtres. Cette liberté sous caution pourrait permettre à l'ancien chef de l'Etat de quitter le pays et de repartir pour Dubaï, son ancienne terre d'exil. 

Les ennuis de Pervez Musharraf commencent fin mars, dès son retour au Pakistan après plus de quatre ans d'exil. Il espère alors remporter les législatives de mai pour, dit-il, « sauver » son pays de la crise économique et de la montée en puissance des talibans. Mais son retour est un fiasco, sa candidature est rejetée et la justice ordonne sa mise en résidence surveillée.

Musharraf est impliqué dans quatre affaires de justice, dont les meurtres du leader indépendantiste baloutche Akbar Bugti en 2006 et, un an plus tard, de sa rivale d'antan, l'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto.

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Allié clé de Washington après les attentats du 11-Septembre, l'ancien président s'est fait de nombreux ennemis et craint pour sa vie. Dans sa prison dorée, une luxueuse villa de la banlieue d'Islamabad, une véritable armada est chargée de sa protection : quelque 300 policiers, paramilitaires, soldats et tireurs d'élite veillent sur le général.

Désormais, il n'est plus tenu de rester chez lui et peut donc repartir en exil. Mais ses avocats maintiennent haut et fort : le général fera face à toutes les accusations qui sont, disent-ils, politiquement motivées ; il fera tout pour blanchir sa réputation.

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