Pervez Musharraf placé en résidence surveillée

Pervez Musharraf a été assigné à résidence pour deux semaines. Un peu plus tôt, l’avocat de l’ancien président pakistanais avait annoncé que Pervez Musharraf s’était rendu aux autorités pakistanaises. Pervez Musharraf s’était retranché dans sa villa après avoir littéralement fui le tribunal jeudi 18 avril. Le juge avait en effet ordonné son arrestation : il est accusé d’avoir illégalement renvoyé des juges lorsqu’il était au pouvoir.

Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaa-Berdou

Pervez Musharraf s’est présenté à la justice ce matin. Il a pris la décision de se rendre aux autorités suite à la décision d’un juge de première instance qui avait ordonné, jeudi 18 avril, son arrestation. Le juge avait refusé de prolonger à nouveau sa liberté sous caution, dans une affaire judiciaire qui remonte à l’époque où il était au pouvoir.

Musharraf avait alors quitté le tribunal précipitamment, escorté par ses gardes du corps et hué par une foule d’avocats en colère. Les tribunaux pakistanais veulent entendre l’ex-dirigeant dans plusieurs dossiers, y compris une plainte pour haute trahison.

Ses démêlés avec la justice ont pris le pas sur la campagne électorale de Musharraf, qui a de toute façon, été interrompue cette semaine par la Commission électorale. Sa candidature a en effet été rejetée dans les quatre circonscriptions qu’il convoitait.

Pour des raisons de sécurité, Pervez Musharraf ne verra vraisemblablement pas les murs d’une prison. Il a plutôt été assigné à résidence dans son opulente villa d’Islamabad. Ses avocats doivent revenir en cour aujourd’hui, pour tenter de lui éviter cette détention.


Après avoir été placé en résidence surveillée par la justice, l'ancien président a été transféré en milieu de journée au QG de la police à Islamabad, pour y être « interrogé », a annoncé un haut responsable des forces de l'ordre.
RFI

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