Quatre balles en pleine tête et à l’abdomen : Fakhrul Islam, qui se présentait pour le parti laïc MQM dans le sud du pays, espérait servir le Pakistan. Mais c’est en étant le premier candidat à être abattu dans cette campagne électorale, jeudi dernier, qu’il est entré dans les annales de son pays. Le Tehreek-e-taliban-e-Pakistan (TPP), les talibans pakistanais, avait prévenu qu'il viserait les partis laïcs participant aux élections.
Ce mardi, le TPP a ainsi revendiqué l’attentat suicide qui a visé un candidat du Parti national Awami (ANP), un parti laïc, qui a fait 16 morts et plusieurs dizaines de blessés dans le nord-ouest. C’était déjà le second attentat de la journée : quelques heures avant, cette fois dans le sud-ouest, le cortège d’un candidat de la Ligue musulmane était visé par une bombe. Bilan : quatre morts.
Même chose dimanche et lundi : un autre membre du Parti national Awami était tué dans une explosion, et un candidat indépendant visé. Devant le nombre de ces attentats, et la menace de la Ligue nationale Awami de porter plainte contre la commission électorale si ses chefs continuaient à être attaqués, le ministre de l'Intérieur avait demandé, lundi, que la sécurité des politiques, et particulièrement celle des candidats, soit renforcée. Pour le moment, ce n'est pas suffisant.