Pakistan: la candidature de Musharraf aux élections législatives rejetée

La partie politique s’avère de plus en plus ardue pour Pervez Musharraf au Pakistan. La commission électorale a rejeté la candidature de l’ancien dirigeant militaire rentré d’exil le mois dernier. À moins de réussir à faire renverser cette décision, il ne pourra donc pas participer aux élections générales du 11 mai.

Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou

Pervez Musharraf avait déjà peu de chances de briller lors de ces élections, selon divers analystes. Il risque maintenant d’être carrément retiré de la course.

La Commission électorale avait d’abord rejeté sa candidature dans trois des quatre circonscriptions qu’il convoitait, comme le lui permet la loi. Dans la quatrième, des avocats l’ont contestée avec succès, arguant que l’ex-dirigeant a nui à son pays en suspendant la Constitution lors de son passage au pouvoir.

C’est la dernière mésaventure en date pour Musharraf qui les accumule depuis son retour au pays. Les mêmes accusations de trahison ont été portées contre lui devant la Cour suprême. Il est aussi attendu devant les tribunaux dans plusieurs autres affaires, y compris l’assassinat de l’ex-Première ministre Benazir Bhutto. Il y a quelques jours, il avait d’ailleurs échappé de peu à une chaussure lancée par un avocat en colère dans un tribunal de Karachi.

Ces démêlés judiciaires, ajoutés à sa déconfiture politique et aux menaces de mort lancées contre lui par les talibans pourraient donner envie à Pervez Musharraf de retourner en exil, si ce n’est que les tribunaux lui ont interdit de quitter le pays.

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