Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Pervez Musharraf a atterrit à Karachi, dans le sud du pays, où il prendra la parole devant ses partisans rassemblés près du mausolée du fondateur du Pakistan, Mohammed Ali Jinnah.
Le dispositif de sécurité entourant ce retour est d’autant plus crucial que les talibans ont menacé de mort l’ancien dirigeant militaire : ils promettent de lancer contre lui des kamikazes et des tireurs d’élite.
Pendant qu’il était au pouvoir de 1999 à 2008, Pervez Musharraf a plusieurs fois été la cible d’attentats. Les islamistes lui reprochent, entre autres, d’avoir appuyé les Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme et d’avoir lui-même lancé des opérations militaires contre les extrémistes.
Les menaces d’assassinat ne sont pas les seules qui pèsent contre Musharraf. Il est aussi recherché dans le cadre de plusieurs affaires judiciaires. Notamment le meurtre de l’ex-Première-ministre Benazir Bhutto, assassinée en 2007 en pleine campagne électorale. Une décision rendue vendredi par un juge de Karachi devrait cependant lui éviter d’être arrêté dès son arrivée au pays.