Pakistan: l'ancien président Pervez Musharraf poursuivi pour le meurtre de Benazir Bhutto

Interpol devrait lancer, à la demande du gouvernement du Pakistan un mandat d'arrêt contre l'ancien président Pervez Musharraf pour la mort de Benazir Bhutto, assassinée le 27 décembre 2007 dans un attentat-suicide. Le général Pervez Musharraf, qui a dirigé le Pakistan de 1999 à 2008, vit depuis cette date entre le Royaume-Uni et les Emirats arabes unis.

Pervez Musharraf vivait un exil plutôt paisible entre Londres et Dubaï. Jusqu'à présent le gouvernement pakistanais s'était contenté de prévenir l'ancien chef de l'Etat que s'il rentrait, il serait arrêté puis jugé pour l'assassinat de Benazir Bhutto et d’Akbar Bugtie, un chef rebelle du Balouchistan, tué en 2006. Mais le statu quo avec les autorités pakistanaises semble bel et bien terminé.

Si l'on en croit le ministre de l'Intérieur pakistanais, Rehman Malik, c'est un red warrant que son pays vient officiellement de demander à Interpol : un mandat d'arrêt international qui s'impose aux pays membres dont la Grande-Bretagne et les Emirats Arabes Unis.
La justice britannique ou émiratie pourraient donc être contraintes de remettre très officiellement Pervesz Musharraf aux autorités pakistanaises.

Depuis l'attentat qui a tué l'ancienne Première ministre Benazir Bhutto, son entourage accuse Pervez Musharraf, au minimum de lui avoir refusé un service de sécurité approprié et de l'avoir menacée avant même son retour en octobre 2007 alors qu'elle était encore à Washington.

Le camp du général Musharraf a toujours rejeté la responsabilité de cet assassinat sur les talibans pakistanais et leur chef Baitullah Mehsud qui, lui, a toujours nié toute responsabilité avant d'être tué lui-même par un tir de drone américain.

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