Avec notre correspondante au Pakistan, Nadia Blétry
Les sept inculpés démentent leur implication dans le meurtre de l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto, un assassinat qui remonte au 27 décembre 2007. Une cour anti-terroriste a tranché ce samedi 5 novemebre en inculpant formellement deux officiers de police et cinq talibans.
L’un des deux policiers inculpés était à l’époque le chef de la police de Rawalpindi, la ville jumelle de la capitale où Benazir Bhutto a été assassinée. Les deux officiers sont accusés d’être responsables des failles dans le dispositif de sécurité. Des failles qui ont permis le meurtre de la politicienne. L’ancien Premier ministre assassiné venait de rentrer au Pakistan après plusieurs années d’exil et s’était lancée dans une campagne politique lorsqu’elle a été tuée.
La politicienne se savait en danger et avait rédigé une lettre dans laquelle elle mettait en cause un certain nombre de personnalités publiques au cas ou il lui arriverait malheur. Après sa mort, les enquêtes de police ont été fastidieuses d’autant que la scène de crime a été totalement nettoyée immédiatement après son assassinat et donc toutes les preuves aussitôt effacées. Il reste bien des zones d’ombre dans ce meurtre dont il est toujours difficile de déterminer s’il s’agit d’un crime politique ou un meurtre planifié par des extrémistes religieux.