Pervez Musharraf, ex-président du Pakistan, annonce son retour dans le pays

L’ancien président du Pakistan, Pervez Musharraf, a annoncé hier dimanche 8 janvier par visioconférence aux partisans de son nouveau parti, la Ligue musulmane pour l’ensemble du Pakistan (APML), son intention de mettre fin à son exil volontaire aux Émirats arabes unis. Après trois ans d'exil, Pervez Musharraf compte revenir au Pakistan afin de préparer les élections législatives de 2013.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

« Je rentrerai au Pakistan entre le 27 et le 30 janvier même si je dois risquer ma vie », a annoncé dimanche l’ancien président pakistanais Pervez Musharraf. Ce n’est pas la première fois que l’ex-chef d'Etat affirme qu’il compte revenir en politique dans son pays.

Mais son retour, s’il a lieu, pourrait s’avérer problématique. Car le politicien est sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt, dont un pour avoir failli à protéger Benazir Bhutto, l’ancienne Première ministre assassinée fin 2007 lors de l’un de ses meetings politiques.

C’est par un coup militaire que Pervez Musharraf avait pris le pouvoir en 1999. Le politicien qui était devenu un allié clef de Washington dans la guerre contre le terrorisme fin 2001, avait finalement été contraint à la démission en 2008, sous la pression populaire. L’armée, dont il est issu, n’était à l’époque pas intervenue pour lui manifester son soutien.

Trois ans après son exil volontaire, Pervez Musharraf espère pouvoir revenir sur le devant de la scène. Mais rien ne dit qu’il saura retrouver un électorat et des soutiens politiques d’importance. Au moment de sa démission, le chef de l’Etat était conspué par une bonne partie de l’opinion.

Aujourd’hui, nombreux sont ses anciens alliés qui ont rejoint d’autres partis politiques. Des partis qui se préparent déjà pour les prochaines échéances électorales fixées en 2013 au Pakistan.

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