Grâce à ces paramilitaires, le gouvernement central pakistanais peut s’impliquer sans faire intervenir la toute-puissance de l’armée. En France, l'équivalent serait la gendarmerie mobile ou les CRS.
Les plus connus sont les Frontier Corps, qui interviennent dans les zones tribales de l'Ouest, à la frontière avec l'Afghanistan. Ils ont beau ne pas être plus armés ou plus formés que les autres, ce sont bien eux qui doivent faire face à l'insurrection des talibans pakistanais. Nous sommes loin de leur premier mandat de simple maintien de l'ordre, hérité de la colonisation britannique.
Ces paramilitaires, recrutés sur place, sont des Pachtounes. Ils sont considérés comme des traîtres par les talibans pakistanais qui les visent particulièrement, comme d'ailleurs toutes les autres expressions de l'autorité centrale dans la région.
La question évidemment est de savoir s'il s'agit de la force ad hoc, puisqu’elle connaît parfaitement le terrain, ou si il faut plutôt envoyer des forces extérieures. Au milieu des années 2000, le président d'alors Pervez Musharraf avait coupé la poire en deux en envoyant l'armée pour soutenir les paramilitaires. Ces derniers sont toujours là aujourd'hui.