Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Depuis quelques jours, la campagne de Pervez Musharraf bat son plein au Pakistan, à grands renforts de publicités télévisées et de collectes de fonds. D’abord accueillie avec scepticisme, l’annonce de son retour semble de plus en plus réelle, maintenant qu’il ne risque plus d’être arrêté à sa descente d’avion.
L’ancien dirigeant militaire promet un grand rassemblement à son arrivée à Karachi, dimanche. Lui qui avait pris le pouvoir par un coup d’État en 1999, apparaît aujourd’hui bien décidé à jouer le jeu de la démocratie.
Des ambitions clairement affichées
Il ne cache d’ailleurs pas ses ambitions : « J’ai dirigé ce pays pendant huit ans et c’est dans ce but que je reviens », déclarait-il récemment dans une interview.
Certains ici se réjouissent de ce retour annoncé. Ils sont déçus du gouvernement sortant du parti du peuple pakistanais. Pour eux, le pays était moins violent et plus prospère sous Musharraf.
Mais de l’avis de plusieurs observateurs, ces appuis ne seront pas suffisants. Et Pervez Musharraf pourrait devoir se contenter d’un simple siège de député à l’Assemblée nationale. À moins de s’associer à un autre parti. Pour l’instant, les candidats à une telle alliance ne sont pas légion.