Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Un embouteillage de camions et de voitures sur la frontière la plus militarisée de la planète : 800 cadres sud-coréens se pressent ce lundi matin pour se rendre sur la zone de Kaesong, relancer leurs usines et accueillir leurs ouvriers nord-coréens.
L’un de ces cadres nous confiait, juste avant son départ pour le Nord, être très satisfait, mais être préoccupé par l’état de ses machines, qui se seraient détériorées pendant ces cinq mois d’inactivité forcée.
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La Corée du Sud a cependant réussi à obtenir du Nord de meilleures conditions de fonctionnement qu’auparavant : les passages de la frontière ont été simplifiés. Séoul négocie aussi le droit d’installer internet et téléphones portables sur le site.
Le projet de Kaesong a été critiqué par certains conservateurs sud-coréens, qui regrettent que les salaires des ouvriers soient versés directement au régime. Mais les défenseurs du site rappellent qu’il permet d’apaiser les relations Nord-Sud et d’ouvrir à long terme la Corée du Nord en multipliant les contacts privés entre Nordistes et Sudistes.