Pour la majorité des cadres du BJP, c'est l'homme de la situation. Celui qui réussira à relever les défis et à remporter les législatives l'an prochain, face au Parti du Congrès au pouvoir, affaibli par des scandales de corruption et une économie qui tourne au ralenti. Narendra Modi, surnommé «Namo», n'a pourtant pas toujours fait l'humanité.
Quel rôle dans les pogroms anti-musulmans ?
Ce sexagénaire populiste, autoritaire, proche des milieux d'affaires a été élu à trois reprises à la tête de l'État du Gujarat. Mais une ombre plane sur le nouvel homme fort de l'opposition nationaliste : le massacre antimusulman perpétré en 2002 dans son État par des hordes d'extrémistes hindous qui avait fait environ 2 000 morts.
Accusé d'avoir laissé faire, voire même commandité ces pogroms, Modi a toujours nié avoir eu le moindre rôle dans ces violences. Un temps boycotté, il se retrouve aujourd'hui propulsé sur le devant de la scène politique indienne. Reste à savoir s'il réussira à battre son probable rival Rahul Gandhi, l'héritier de la puissante dynastie du même nom, actuellement pressenti pour reprendre les rênes du Parti du congrès et succéder à l'actuel Premier Ministre, Manmohan Singh.