Ce qui a permis de débloquer la situation, c’est la promesse du Nord de tout faire pour que le complexe ne soit pas à nouveau fermé. Le Sud en avait fait une condition sine qua non.
De fait, Pyongyang avait tout intérêt à aller dans le sens de Séoul, puisque ce site de Kaesong représente une très importante source de devises pour le régime nord-coréen.
« Mais attention, cet accord, ce n’est pas une fin, mais seulement un commencement », a tenu à préciser le chef des négociateurs sud-coréens. Une commission mixte doit maintenant être mise en place pour étudier le processus de réouverture et parler compensation pour les entreprises sud-coréennes restées fermées pendant quatre mois. Selon un ministre sud-coréen, cité par le Korea Times, la date de réouverture dépendra du temps dont auront besoin les entreprises pour vérifier le bon fonctionnement de leurs machines restées à Kaesong.
En tous cas, cette avancée va permettre de calmer les tensions qui, une nouvelle fois, montent entre les deux Corées, car c’est lundi prochain que Séoul doit mener, comme chaque année, un excercice militaire commun avec les Etats-Unis. Le scénario : une invasion de la Corée du Nord. Le mois dernier le Rodong Sinmun (Journal des travailleurs), le journal du parti communiste nord-coréen, avait prévenu que si ces manœuvres avaient effectivement lieu, elles amèneraient la région au bord de la guerre.