Avec notre correspondante à Auckland, Daphné Gastaldi
Aucune victime n’est recensée pour le moment et des produits - près de mille tonnes - ont été rappelés de sept pays différents, de l’Australie à l’Arabie saoudite. Le pire aurait donc été évité, mais l’inquiétude persiste en Nouvelle-Zélande à cause d’un lait en poudre pour bébé potentiellement contaminé.
Plusieurs marques du groupe français Danone, Dumex et Karicare, qui utilisent les protéines de lait Fonterra, sont en effet concernées par le risque de contamination à une bactérie pouvant causer le botulisme. Même si le groupe assure que tout est sous contrôle, le gouvernement a conseillé aux parents d’acheter une autre marque par précaution.
Coup dur
Les pays importateurs ont également réagi rapidement. La Chine, échaudée par le scandale du lait frelaté en 2008, a stoppé l’importation des produits à risque. La Russie a suivi. Un coup dur pour l’industrie laitière qui représente 25% des exportations néo-zélandaises. C’est donc en catastrophe que le patron de Fonterra s’est rendu en Chine et depuis Pékin, il a adressé aujourd’hui ses « profondes excuses ».
Mais la coopérative laitière doit rendre des comptes : pourquoi a-t-elle a mis plus d’un an à détecter cette bactérie ? D’autant plus que c’est la deuxième fois depuis janvier que Fonterra se retrouve au cœur d’un scandale sanitaire.