Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau
C’est le magazine économique Caijing qui publie le détail des charges retenues contre Bo Xilai. Et celles-ci laissent penser qu’un accord a été conclu en haut lieu pour ne pas accabler l’ancien membre du puissant bureau politique. En échange peut-être de son silence sur certains dossiers.
Bo Xilai sera donc jugé pour avoir détourné 3 millions d’euros, lorsqu’il était maire de Dalian, une ville du nord-est de la Chine, dans les années 1990. Etonnamment, il n’y a pas de poursuites concernant d’éventuelles malversations dans la mégalopole de Chongqing, où Bo - numéro 1 du parti sur place - a régné en maître de 2007 jusqu’à sa chute, en mars 2012.
Jugement probable au creux de l'été
A cette époque, son bras droit et chef de la police, Wang Lijun, s’était réfugié dans un consulat américain pour dénoncer son patron. Bo Xilai l’aurait empêché d’enquêter sur sa femme, Gu Kailai, soupçonnée d’avoir tué un Britannique. Bo comparaîtra donc aussi pour avoir couvert le meurtre.
Comme son épouse, condamnée en août dernier, Bo Xilai devrait être jugé au creux de l’été, selon un scénario probablement déjà écrit.