Bo Xilai, membre du Bureau politique du Parti communiste, était pressenti pour monter tout en haut de l'hiérarchie politique. Son arrestation en avril dernier avait fait l'effet d'une bombe, illustrant la lutte acharnée pour les postes clé du pouvoir. Détenu dans un lieu secret, Bo Xilai, 63 ans, est accusé de corruption massive et d'abus de pouvoir.
Les autorités chinoises le soupçonnent d'avoir étouffé le meurtre d'un homme d'affaires britannique, un meurtre pour lequel sa femme a déjà été condamnée. Pour l'instant, on ignore la date du procès. La plupart des observateurs pensent qu'il sera lancé après le congrès du parti, qui va s'ouvrir à la fin de la semaine prochaine.
En tout cas, ce procès servira aussi à affaiblir les partisans de l'ancien chef de la ville autonome de Chongquing. Personnalité flamboyante aux accents nationalistes voire maoïstes, Bo Xilai peut compter sur le soutien de nombreux universitaires et ancien responsables politiques.
Certains d'entre eux sont même allés jusqu'à demander au Parlement à ne pas sanctionner Bo Xilai. Un appel rejeté par l'Assemblée qui l'a exclu de ses rangs le 26 octobre.