De notre correspondante à Shangaï, Delphine Sureau
Son dernier mandat est tombé. Depuis ce matin, Bo Xilai n’est plus député de l’Assemblée nationale populaire, le Parlement chinois. Après six mois d’incertitude, où le haut dirigeant – placé au secret – ne faisait l’objet que d’une enquête interne au parti, sa chute est désormais actée. Pour l’agence Chine nouvelle, cette façon de traiter « sans compromis » le cas Bo Xilai « illustre la détermination du parti à assurer sa propre police ainsi que son engagement en faveur de l'Etat de droit ».
Voilà qui va être bien accueilli par la population, assure l’agence de presse officielle. Car l’ancienne étoile montante du parti, accusé entre autre de corruption massive, sera au final jugé comme n’importe quel citoyen. Une leçon d’égalité saluée en chœur par la presse chinoise.
Le parti en ressortirait presque grandi. Selon le quotidien Global Times, le comité central du parti communiste chinois a démontré sa capacité à « atteindre un consensus sur des questions importantes ». S’accorder sur le fait de juger ou non Bo Xilai n’a semble-t-il pas été chose facile. Le dirigeant néo-maoiste bénéficiait encore, il y a peu, du soutien d’une frange du parti.