Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Les défenseurs des droits de l’homme ne se satisfaisaient pas de promesses. Ils attendaient des actes et les voilà : environ soixante-dix prisonniers politiques libérés. Il en resterait maintenant quelques dizaines, incarcérés dans les geôles birmanes : entre trente et cent cinquante, selon les estimations de différentes associations ou partis politiques d’opposition.
On est maintenant bien loin des tristes records atteints il y a environ deux ans quand, d’après les défenseurs des droits de l’homme, la Birmanie comptait près de deux mille détenus de conscience.
Parmi les prisonniers relâchés, des rebelles du groupe ethnique armé kachin qui combat l’armée gouvernementale birmane à l’extrême nord du pays depuis des décennies. Cette rébellion est l’une des dernières en Birmanie à ne pas avoir signé d’accord de paix avec le régime réformateur.
La libération de ces combattants va sans doute faciliter les pourparlers de paix, qui avancent depuis fin mai. Le président birman a lui-même prédit la fin des hostilités dans les prochaines semaines alors qu’il était en visite en Europe la semaine dernière.
Une libération jugée positibve par David Mathieson, chercheur à Human Rights Watch :