Le président Hollande a demandé la libération rapide et inconditionnelle des prisonniers politiques. Le président Thein Sein a affirmé que 30 000 avaient été libérés en deux ans et qu'il n'en restait qu'un nombre limité. Les ONG parlent quand même de 100 à 150 opposants emprisonnés. Le président birman a répété, comme il l'avait dit il y a quelques jours en Grande-Bretagne, qu’ils allaient être libérés d'ici la fin de l'année.
François Hollande a aussi dit la préoccupation de la France quant aux violences dans l'Etat Kachin, aux violences également des bouddhistes par rapport à la minorité musulmane des Rohingyas, qui ont fait 200 morts l'an dernier. Il a demandé que les responsables soient traduits en justice et qu'il n'y ait pas d’impunité. Il a aussi demandé que le dialogue national s'amplifie.
Le président birman a indiqué qu'il faisait tous les efforts nécessaires pour y parvenir, il a aussi précisé que l'élection présidentielle de 2015 était un véritable « défi démocratique » pour un pays qui n'avait pas d'expérience démocratique.
Coopération avec la France
Le président birman a souhaité une coopération dans les domaines de l'éducation et de la santé avec la France. Et François Hollande a insisté sur la possibilité pour les humanitaires d’avoir accès aux zones touchées par les violences.
On a aussi discuté économie lors de cet entretien. De sources proches de l’Elysée, on nous dit que les entreprises françaises sont bien placées et qu’elles sont déjà en contact avec les Birmans dans le domaine des transports, du numérique, des télécoms et de l’énergie. D’ailleurs, le président Thein Sein était au Medef, le patronat français, ce mercredi matin et il a visité la cathédrale Notre-Dame de Paris et la Tour Eiffel. Il se rendra jeudi au château de Versailles, vendredi au tombeau de Napoléon.