Oussama Ben Laden mettait un chapeau de cow-boy pour que les satellites ne voient pas son visage. Lorsqu’une de ses femmes accouchait, pour éviter d'être repéré, le dirigeant d'al-Qaïda affirmait qu’elle était sourde et muette, car elle parlait l'arabe et non l'ourdou, la langue officielle au Pakistan.
Lorsqu'Oussama Ben Laden a été arrêté pour excès de vitesse (ou plutôt son chauffeur), l’agent de police l'a finalement laissé repartir après une petite discussion. Il faut dire que le chef d'al-Qaïda avait depuis longtemps rasé sa fameuse barbe.
Au-delà de ces détails, le rapport nous apprend que lorsque M. Ben Laden est arrivé en 2005 dans la ville-garnison où il sera tué, Abbottabad, la même année, les services secrets pakistanais refermaient son dossier, estimant qu’il n’était pas dans le pays.
La vulnérabilité du Pakistan
Les auteurs du rapport s’étonnent que personne (voisins, services secrets, armée) n’ait noté la taille et la forme étrange de la maison, les barbelés, l’absence de voitures ou de visiteurs pendant six ans. « Cela dépasse tout simplement l’entendement »,
observent-ils.
S’ils affirment n’avoir trouvé aucune preuve de complicité avec l'armée ou le gouvernement, ils précisent aussi ne pas pouvoir éliminer toute éventualité de connivence.
Enfin, revenant sur l'opération américaine qui a abouti à la mort d'Oussama Ben Laden, le rapport, très dur sur ce point, conclut qu’à moins d’un changement radical dans la stratégie de défense du pays, le Pakistan reste vulnérable à ce type d'attaques étrangères.
• Consulter le rapport sur le site d'al-Jazira en cliquant ici (version anglaise)