Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
Le ministre des Affaires étrangères des Philippines a accusé le 30 juin dernier la Chine d’empêcher son pays « de pêcher, de puiser, dans ses propres ressources et de mettre en œuvre ses propres lois dans sa zone économique exclusive ».
La Chine revendique la quasi-totalité de la poissonneuse mer de Chine méridionale, située au carrefour de routes maritimes vitales pour le commerce mondial, et potentiellement riche en pétrole.
Albert de Rosario a qualifié la présence militaire accrue de Pékin en mer de Chine, de « menace pour les efforts de maintien de la paix maritime et de la stabilité dans la région ».
Ce communiqué intervient alors que les Philippines envisagent d’accorder des bases militaires aux armées américaines et japonaises dans l’espoir de pouvoir contrer les revendications territoriales de la Chine dans ses eaux riveraines.
Les Philippines espèrent trouver un écho favorable de la part de plusieurs pays de l’Asie du Sud-Est, rassemblés à Brunei à l’occasion du sommet de l’Asean et qui revendiquent également la souveraineté sur une partie de la mer de Chine.
Fin janvier, les Philippines avaient saisi un tribunal d'arbitrage des Nations unies dans leur contentieux les opposant aux Chinois sur la souveraineté en mer de Chine méridionale, une initiative rejetée par Pékin.