Mer de Chine du Sud: l'Asean tente de convaincre Pékin de négocier

Au Cambodge, où se tient le 21e sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), le contentieux territorial en mer de Chine du Sud, riche en ressources naturelles, reste un sujet brûlant sur lequel tous attendent une sortie de l'impasse. En juillet dernier, cette question avait semé la discorde entre les membres de l'Asean, la plus grave crise jamais traversée par le groupe régional en 45 ans d'existence.

Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gée

Les Etats-membres de l'Asean ont promis d'afficher cette fois-ci un front uni face à Pékin, qui revendique la souveraineté de la quasi-totalité de la mer de Chine du Sud.

Une vaste zone maritime stratégique que lui disputent quatre membres du bloc régional – les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Brunei.

Le Cambodge, actuel président de l'Asean et proche allié du géant chinois, avait choisi de mettre sous le boisseau cet embarrassant litige. Pour désamorcer en urgence toute querelle, le groupement régional a décidé de proposer à Pékin de mettre en place un téléphone rouge.

La Chine pourrait se montrer moins agressive dans les négociations à Phnom Penh, en raison notamment de la présence du président américain à l'un des sommets. Washington a en effet appelé à une résolution pacifique de cette dispute dans une des voies maritimes commerciales les plus importantes au monde, et a annoncé un renforcement de sa coopération militaire dans la région.

Si les négociations s'annoncent sous de meilleures auspices, il est peu probable que les parties en lice réussissent déjà à s'accorder sur un code de conduite contraignant, visant à écarter le scénario d'une militarisation du conflit.

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