Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Un navire de guerre chinois a pointé un radar pour aider au guidage de missiles en direction d’un bâtiment japonais. Au même moment Hillary Clinton, alors qu'elle était encore secrétaire d’Etat, venait de déclarer que les îles Senkaku, au sud d’Okinawa, étaient intégrées dans le traité de sécurité nippo-américain.
Aujourd’hui, le Japon ajoute que le même type de radar, destiné à verrouiller une cible à atteindre, a été utilisé un peu plus tôt contre un hélicoptère militaire japonais. Le département d’Etat américain a réagi en disant que de telles actions accroissent les risques d’un incident majeur.
Jusqu’ici, la Chine envoyait autour des îles contestées des bateaux de surveillance faiblement armés. Aujourd’hui, elle y dépêche des frégates et des destroyers fortement armés.
Le ministre japonais de la Défense, Itsunori Onodera, a déclaré que « se servir de ce radar peut créer une situation très dangereuse à la moindre erreur ». Ce verrouillage d’un navire japonais par un radar chinois n’a pas empêché la bourse de Tokyo de bondir de 3,7% pour atteindre son plus haut niveau depuis plus de quatre ans.