Avec notre correspondant au Vietnam, Victor Guillot
Les circonstances de l'accrochage ne sont pas claires. Le directeur général de PetroVietnam, la compagnie pétrolière nationale, a certes validé la thèse de l'accident. Mais un autre responsable, lui, accuse les bateaux de pêche chinois d'avoir délibérément coupé les câbles sismiques du navire d'exploration vietnamien, des câbles utilisés pour la prospection au fond de la mer.
Dans tous les cas, cette nouvelle escarmouche en mer de Chine vient alimenter une tension qui ne cesse d'augmenter entre les deux pays autour de ces zones maritimes ces derniers mois. Des zones où Hanoï et Pékin lorgnent avec envie sur de potentielles richesses sous-marines en hydrocarbures.
Le Vietnam dénonce « une grave violation de sa souveraineté ». Il demande immédiatement à Pékin de respecter celle-ci et de stopper ses actes malveillants.
Selon certains experts, le risque d'escalade est réel. Car aujourd'hui, chacun bombe le torse. La semaine dernière, Pékin autorisait ses navires de police à arrêter les bateaux étrangers se trouvant dans les eaux territoriales chinoises.
En représailles, Hanoï annonce vouloir envoyer dès fin janvier des patrouilles de gardes-côtes et des bateaux de police dans les zones maritimes frontalières. Leur mission : protéger les pêcheurs vietnamiens, et tant pis si pour cela , il faut arraisonner quelques bateaux chinois.