Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
C’est une main tendue plutôt inhabituelle. La Corée du Nord a déclaré qu’elle autorisait les chefs d’entreprise sud-coréens à venir à Kaesong pour y inspecter leurs usines. Les 123 entreprises sud-coréennes installées dans cette zone, à 10 kilomètres au nord de la frontière, sont à l’arrêt depuis que le régime retiré ses 53 000 ouvriers.
Le Nord a affirmé garantir la sécurité de ces entrepreneurs, et a déclaré que si ces derniers se rendaient à Kaesong, alors des discussions sur la réouverture du complexe industriel seraient possibles. Ce changement d’attitude fait suite à la visite officielle, la semaine dernière, d’un émissaire nord-coréen en Chine. Pékin est le dernier allié de Pyongyang.
Cependant, cette main tendue nord-coréenne a très peu de chances d’être acceptée par la Corée du Sud qui, de son côté, exige des discussions de gouvernement à gouvernement. Séoul rappelle que ces chefs d’entreprise n’ont aucune autorité pour négocier avec le Nord.
Quant aux entrepreneurs eux-mêmes, ils piaffent d’impatience, accumulent les pertes et veulent redémarrer leurs usines au plus vite.